Cet enseignement se situe dans la continuité de l’UE Méthodologie de la recherche du master 1 Sciences du langage. L’accent est mis en priorité sur l’exploitation et l’analyse de corpus selon la méthode choisie (analyse qualitative - analyse quantitative) et l’exposé des résultats d'une recherche. Les modalités de présentation d’un mémoire scientifique (mise en page, bibliographie, ponctuation, etc.) et les différentes fonctionnalités informatiques (titres, table des matières, index, etc.) seront également exposées. Enfin, la présentation orale des travaux et l’entraînement à la soutenance seront abordés.


Ce cours aborde la question des théories concurrentes de la genèse des langues créoles. Dans un premier temps, on se posera la question générale de la définition d’une langue dans un cadre variationniste, et on s’interrogera sur le rôle du contact de langues.

            Les concepts fondamentaux seront expliqués, par exemple : lecte, dialecte, variation, appropriation, substrat, superstrat, parlers endogènes, parlers exogènes, pidgins, diglossie, interlecte, etc...

            Ensuite, on se demandera dans quelles conditions sociohistoriques sont apparues les langues créoles, avec une focalisation particulière sur le créole réunionnais, et on s’interrogera sur une hypothétique spécificité des langues créoles, soit du point de vue synchronique, soit du point de vue diachronique.

            Les principales théories de la créolisation seront présentées, discutées et critiquées : par exemple, l’idée que les créoles seraient des « pidgins » devenus langues maternelles, les théories « substratistes », les théories « superstratistes », la théorie du bioprogramme (Bickerton), la théorie de la relexification, etc.